La stratégie de lutte contre les EEE végétales du SAGE Auzance Vertonne a été validé par la Commission Locale de l'Eau le 20 mars 2025.
Contexte
Depuis plusieurs années, des actions de gestion dites « curatives », basées uniquement sur l’arrachage manuel et l’arrachage mécanique, sont menées par différents maîtres d’ouvrages sur le territoire du SAGE. C’est dans le cadre du Contrat Territorial Eau 2020-2025 (CT Eau) que ces actions sont financées à hauteur de 50% en marais et 30% en cours d’eau, uniquement par le Département de la Vendée, sous condition de l’élaboration d’une stratégie de gestion des plantes exotiques envahissantes à l’échelle du SAGE.
La compétence GEstion des Milieux Aquatiques (GEMA) et la gestion des plantes exotiques envahissantes sur le territoire du SAGE Auzance Vertonne est répartie entre six structures : le Syndicat Mixte Auzance Vertonne (SMAV), la Communauté de communes Vendée Grand Littoral et la Communauté de communes du Pays des Achard, La Roche-sur-Yon Agglomération, le Pays de Saint-Gilles-Croix-de-Vie Agglomération et les Sables d’Olonne Agglomération.
L’état des lieux du territoire du SAGE Auzance Vertonne s’est limité aux 6 espèces connues et recensées que sont :
- Plantes terrestres :
- La renouée du Japon (Reynoutria japonica)
- Le baccharis (Baccharis halimifolia)
- L’herbe de la Pampa (Cortaderia selloana)
- Plantes aquatiques :
- La jussie (Ludwigia sp)
- Le myriophylle du Brésil (Myriophyllum aqua????cum)
- La crassule de Helms (Crassula helmsii)
Il s’agit là d’un état des lieux non-exhaustif réalisé aussi bien sur le domaine public que privé. On peut voir au travers de ces deux cartes que le territoire du SAGE Auzance Vertonne montre encore une moindre connaissance sur la localisation des foyers d’espèces végétales exotiques envahissantes, hormis un inventaire réalisé en 2018 par les Sables d’Olonne Agglomération sur le périmètre « marais » concernant l’herbe de la Pampa et le baccharis sur son territoire.
Stratégie
La stratégie EEE du SAGE Auzance Vertonne porte sur 3 grandes priorités :
- L'amélioration des connaissances
- La formation et la sensibilisation
- La stratégie d'intervention donnant la priorité
- aux espèces émergentes
- aux sites vulnérables : les marais Natura 2000 (Marais des Olonnes et Marais du Payré), l'ensemble des cours d'eau, les espaces publics liés aux milieux aquatiques (ex : le lac de retenue de Finfarine) et les plans d'eau sur cours d'eau.
- aux actions préventives et/ou ayant un effet de résilience sur le milieu
Afin d'accompagner les maîtres d'ouvrage dans leurs choix décisionnels, la stratégie a été déclinée en 6 fiches actions.
Les actions
Action n°1 : Sensibilisation, communication et formation sur le sujet des plantes exotiques envahissantes
Les espèces végétales exotiques envahissantes s’implantent aussi bien sur le domaine public que privé. Chaque année, de nouvelles plantes apparaissent et de nouveaux sites se trouvent colonisés. La lutte contre ces plantes est l’affaire de tous, services publics, professionnels et propriétaires privés. La sensibilisation, la communication et la formation sont des facteurs de lutte importants.
Objectifs :
- Permettre aux élus de prendre conscience de l’enjeu des plantes exotiques envahissantes, d’un point de vue sanitaire et écologique, et de prendre les décisions en toute connaissance de cause,
- Permettre aux agents des services techniques des structures gemapiennes, des communes et EPCI, de mieux connaître les plantes exotiques envahissantes ainsi que les moyens de lutte appropriés à chacune,
- Permettre aux particuliers de mieux connaître les plantes exotiques envahissantes ainsi que les moyens de gestion appropriés à chacune,
- Permettre aux professionnels du secteur du végétal de mieux connaître les plantes exotiques envahissantes ainsi que leur législation,
- Permettre aux particuliers d’avoir le bon interlocuteur en cas de questionnement sur le sujet,
- Avoir une meilleure connaissance de l’implantation des plantes exotiques envahissantes par espèce sur le territoire (fiche détection et Groupe Technique de Suivi).
Action n°2 : Signalement d'une plante exotique envahissante (terrestre ou aquatique) sur un plan d'eau
Qu’ils soient sur cours d’eau ou déconnectés du réseau hydrographique, privés ou publics, qu’ils soient liés à des usages d'agrément, d'irrigation, de pêche ou encore pour l'eau potable, les plans d'eau sont nombreux sur le territoire. Une estimation cartographique nous renseigne sur une densité entre 3 et 5 plans d'eau par km². Le bassin versant en amont de Talmont-Saint-Hilaire (Gué-Chatenay, ruisseau du bois Jaulin, ruisseau de la Casse Noire) se démarque par une plus forte densité de plans d'eau (6,65/km²).
Objectifs :
- Eviter l'extension de la plante sur le milieu,
- Eviter la propagation de la plante vers un autre milieu,
- Maintenir les fonctionnalités du milieu (écosystème),
- Maintenir les usages associés au milieu (pêche, activités nautiques, pompage, ...)
- Améliorer la résilience du milieu,
Coûts et subventions :
Les études d’effacement de plan d’eau sur cours d’eau sont actuellement financées à 80% avec un reste à charge de 20% pour le SMAV. Les travaux d’effacement de plan d’eau sur cours d’eau sont actuellement financés à 80% avec un reste à charge de 20% pour le maitre d’ouvrage ayant la compétence GEMA.
Action n°3 : Signalement d'une plante aquatique exotique envahissante sur un réseau hydraulique (cours d'eau ou cordes de marais)
On retrouve 7 cours d’eau principaux sur le territoire : l’Auzance, la Ciboule, la Vertonne, le Gué Chatenay, le Tanchet, l’Île Bernard et le Goulet ainsi que d’autres petits cours d’eau côtiers (la Mine, la Combe, …). Préalablement à la mise en place du CT Eau 2020-2025, la Commission Locale de l’Eau a élaboré une stratégieavec des priorités d’intervention. Les bassins versants de l’Auzance, la Vertonne et la Ciboule, sont ciblés pour leur état moins dégradé et ainsi plus proche du bon état, et celui du Gué Chatenay pour son usage d’alimentation en eau potable (lac de Finfarine).
Objectifs :
- Eviter l'extension de la plante sur le milieu,
- Eviter la propagation de la plante vers un autre milieu,
- Maintenir les fonctionnalités du milieu (écosystème),
- Maintenir les usages associés au milieu (pêche, activités nautiques, pompage, ...)
- Améliorer la résilience du milieu,
Coûts et subventions :
Les études de restauration de cours d’eau sont actuellement financées à 80% avec un reste à charge de 20% pour le SMAV. Les travaux de restauration de cours d’eau sont actuellement financés à 80% avec un reste à charge de 20% pour le maitre d’ouvrage ayant la compétence GEMA.
Action n°4 : Signalement d'une plante exotique envahissante sur un marais
Le territoire du SAGE Auzance Vertonne est un territoire typique de bord de mer, avec notamment la présence de marais rétro-littoraux, à quelques centaines de mètres de la façade Atlantique : les Marais des Olonnes au Nord et les Marais du Payré au Sud. Ces milieux, façonnés de la main de l’homme, abritent une grande diversité d’espèces animales et végétales. L’homme y a encore toute sa place, et doit faire conjuguer cette biodiversité avec ses nombreuses activités : tourisme, pêche, chasse, ostréiculture, saliculture, etc.
Objectifs :
- Eviter l'extension de la plante sur le milieu,
- Eviter la propagation de la plante vers un autre milieu,
- Maintenir les fonctionnalités du milieu (écosystème),
- Maintenir les usages associés au milieu (pêche, activités nautiques, saliculture, ...)
- Améliorer la résilience du milieu,
Coûts et subventions :
Les travaux de restauration d’un marais sont actuellement financés à 80% avec un reste à charge de 20% pour le maitre d’ouvrage ayant la compétence GEMA.
Action n°5 : Signalement d'une plante exotique envahissante en bordure d'un réseau hydraulique (cours d'eau ou cordes de marais)
On retrouve 7 cours d’eau principaux sur le territoire, mais préalablement à la mise en place du CT Eau 2020-2025, la Commission Locale de l’Eau a élaboré une stratégie avec des priorités d’intervention sur les bassins versants de l’Auzance, la Vertonne, la Ciboule et le Gué Chatenay. L’ensemble de ses cours d’eau sont non domaniaux. De nombreux cours d’eau du territoire traversent les marais rétro-li????oraux (marais d’Olonne et du Payré) avant de se jeter dans l’océan. Ces marais sont alimentés par des « cordes ».
Objectifs :
- Eviter l'extension de la plante sur le milieu,
- Eviter la propagation de la plante vers un autre milieu,
- Maintenir les fonctionnalités du milieu (écosystème),
- Maintenir les usages associés au milieu (pêche, activités nautiques, saliculture, pompage, ...)
- Améliorer la résilience du milieu,
Coûts et subventions :
Les études de restauration de cours d’eau sont actuellement financées à 80% avec un reste à charge de 20% pour le SMAV. Les travaux de restauration de cours d’eau et de marais sont actuellement financés à 80% avec un reste à charge de 20% pour le maitre d’ouvrage ayant la compétence GEMA.
Action n°6 : Signalement d'une plante exotique envahissante (terrestre ou aquatique) sur une zone humide diverse (mare, bassin de rétention, lavoir, ...)
Cette fiche action regroupe les milieux aquatiques autre que les cours d’eau, les plans d’eau et les marais et canaux. Qu’elle soit naturelle comme une dépression dunaire, ou anthropique comme un lavoir, une mare ou un bassin de rétention, elle peut être également propice à l’implantation des plantes exotiques envahissantes. En milieu urbain ou en milieu naturel, ces zones humides nous entourent et sont souvent marginalisées.
Objectifs :
- Eviter l'extension de la plante sur le milieu,
- Eviter la propagation de la plante vers un autre milieu,
- Maintenir les fonctionnalités du milieu (écosystème),
- Maintenir les usages associés au milieu (pêche, activités nautiques, pompage, ...)
- Améliorer la résilience du milieu,
Coûts et subventions :
En fonction de la zone humide concernée, les études de restauration peuvent être financées à 80% avec un reste à charge de 20% pour le maitre d’ouvrage. En fonction de la zone humide concerné, les travaux de restauration peuvent être financées à 80% avec un reste à charge de 20% pour le maitre d’ouvrage.